Réalisation et Conception du Blog : Jean-Marc Coquelle

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7 mai 2010

Il n’y a pas que la voiture pour aller à l’école


Toute la journée d’hier, parents, enfants et enseignants de Buhl ont été invités à ne pas prendre la voiture pour se rendre à l’école. Une initiative qui visait à renforcer la sécurité.

Hier matin, il faisait froid et pourtant… Émilie n’est pas venue à l’école en voiture mais à pied, Gaétan s’est rendu en classe sur les épaules de son papa, Hugo a pris son vélo pour venir avant de repartir en trottinette. Les enfants ont su faire preuve d’imagination pour cette première journée sans voitures aux abords de l’école maternelle de la place du Marché et de l’école Koechlin.

La population doit cette initiative à l’équipe en charge du périscolaire, menée par Caroline Boillot (notre édition du 30 avril). « Malgré l’information qui a été faite, certains ont été surpris par la fermeture de la rue. Nous avons discuté avec eux et ils ont compris notre démarche », indique Caroline Boillot, qui était aux côtés des agents de la Brigade verte, près des barrières qui bloquaient la rue. « Globalement, les parents et les enfants ont joué le jeu. » Pour le déjeuner, il faudra seulement compter 10 minutes pour conduire les enfants à la cantine, pas beaucoup plus qu’en bus en définitive.

Daniel Dagon et Caroline Devety, de la Brigade verte, font de la prévention : ils aident les enfants à s’engager sur la route et ils guident ceux qui sont perdus. « On garde le sourire et les tensions disparaissent », souligne Daniel Dagon.

Les élus étaient également présents. Pas seulement pour soutenir l’opération mais aussi pour commencer à évaluer les réactions des uns et des autres. Ils ont encouragé les personnes âgées qui habitent près des écoles, à s’engager une rue plus loin pour rentrer chez elles. « Bien sûr, tout changement étonne. Mais si on accompagne les choses, tout se passe bien », assure Francis Munsch, adjoint en charge de la sécurité. « C’est par les enfants qu’on arrive à faire passer des messages de sécurité. C’est pourquoi cette action est importante », poursuit son collègue Christian Cheray.

Malgré l’optimisme de rigueur affiché par les responsables de l’opération, certains parents s’interrogent, à l’image de Christelle, mère de deux enfants et qui travaille à Guebwiller. « Je ne comprends pas pourquoi certains parlent de problèmes de sécurité. Ici, il y a un grand parking et les gens roulent doucement. Ça n’a rien à voir avec Guebwiller où les enfants se retrouvent sur la rue quand on ouvre les portes de l’école. Quant aux parents qui ne respectent pas les lieux de stationnement, je pense qu’il faut les verbaliser. » À ses côtés, deux autres mamans vont dans le même sens.

« Je n’aime pas marcher sous la pluie »

Antonio, lui, estime que l’opération a tout son sens. Seulement, il est pressé : « Je viens rapidement chercher mes enfants, je les dépose chez la nounou pour le déjeuner et je pars aussitôt après au travail. » Avec de telles contraintes, se priver de la voiture, c’est forcément contraignant. « Mais c’est une question d’habitude. Si ça doit durer, on s’organisera. » En attendant, Gaétan, 3 ans, est ravi : son père l’a installé sur ses épaules pour aller plus vite. Quant à Émilie, 6 ans, elle a trouvé que « c’est rigolo de venir à l’école à pied même si papa, il court un peu. Mais je ne veux pas que ça soit tous les jours car je n’aime pas marcher sous la pluie ! »

Plus loin, Hugo, en CP, est tout sourire : ce matin, il est venu à vélo avec son père ; ce midi, il rentre avec sa sœur en trottinette. En septembre, si l’opération est reconduite, sûr qu’il ne manquera pas d’idée.



( Source L'Alsace       Élise Guilloteau   )

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