Réalisation et Conception du Blog : Jean-Marc Coquelle

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3 décembre 2013

Association des donneurs de sang : Chacun peut sauver une vie

Aujourd’hui lundi, l’association des donneurs de sang de Buhl organise la quatrième collecte de l’année. Son président, Jean-Richard Ringele, qui totalise 130 dons depuis 1977, lance un cri d’alarme face à la baisse dramatique des dons qui menace de pénaliser les malades.

 
Jean-Richard Ringele et son mannequin, toujours présent aux collectes de sang.
Photo Bernard Erhard
 
Jean-Richard Ringele, combien de dons enregistrez-vous lors de vos quatre collectes annuelles à Buhl ?
Nous accueillons environ 80 personnes à chaque collecte. Lorsque j’ai pris la présidence de l’association, il y a deux ans, la participation moyenne était de 70 personnes. Mon objectif était d’accueillir dix participants de plus à chaque don de sang. Grâce à des actions de communication, l’objectif a été atteint. Mais cette augmentation n’est pas générale. La plupart des autres lieux de collecte ont constaté une baisse de fréquentation depuis quelque temps et, depuis fin septembre, c’est une réalité dans toute l’Alsace. Par rapport à l’année 2012, qui était très prometteuse, on enregistre en 2013, à la même période, 10 000 dons de moins.
À quoi attribuez-vous cette récente baisse de fréquentation ?
Cette baisse est due à des raisons croisées. La saison est propice aux maladies, rhume, grippe, qui empêchent les gens de donner du sang. Par ailleurs, est apparu en Autriche et en Italie un nouveau virus qu’on ne peut pas bien dépister. Toutes les personnes qui se sont rendues dans ces pays-là sont refusées au titre du principe de précaution, et cela pendant quatre mois. C’est pour cela que les chiffres ont baissé. Mais, en globalité, très peu de gens donnent de leur sang. En France, seuls 4 % font la démarche. En Alsace, nous sommes légèrement au-dessus avec 5,6 % de donneurs.
Les besoins en sang sont en augmentation et les dons de sang baissent. Quels sont les risques que cela entraîne ?
En cas de pénurie, le risque serait que certaines transfusions ne soient plus possibles, faute de poches de sang. La situation est alarmante. Dans le passé, l’Établissement français du sang (EFS) Alsace a déjà donné des réserves à des départements voisins quand elle était excédentaire. Mais aujourd’hui, il n’y a plus d’excédents…
Comment espérez-vous inverser la tendance et trouver de nouveaux donneurs de sang ?
Quand j’ai pris l’association en main, mon pari était de fidéliser de nouveaux donneurs, un public jeune qui va revenir. Nous n’offrons rien lors du premier don, mais seulement lorsque le donneur vient chez nous pour la quatrième fois. Il reçoit alors un lot d’une valeur de 30 €, montant pris en charge par les commerçants locaux. Deux nouveaux commerçants viennent d’ailleurs de nous rejoindre.
Par ailleurs, nous offrons à toutes les personnes qui se déplacent un petit lot (disque de stationnement, grattoir à neige…), dont la valeur ne dépasse pas 5 € puisqu’en France le don de sang ne doit pas être rémunéré. Comme il est floqué « Association des donneurs de sang de Buhl », on espère que cela interpellera les gens qui le voient et amènera un nouveau public. Nous remercions ainsi tous ceux qui font la démarche de se rendre à la collecte, même les donneurs qui se voient refusés et qui pourraient repartir dépités.
Comment cela se passe-t-il si on décide de franchir le pas ?
Le don de sang prend une petite demi-heure. Chez nous, la convivialité et l’accueil font oublier le côté médicalisé. Celui qui a peur de la piqûre doit se dire que c’est le premier pas qui coûte. Et bien s’hydrater avant le don de sang permet en général d’éviter le malaise. Mes bénévoles sont des gens souriants et sympathiques, ils prennent le donneur bien en main. Cet accueil chaleureux et une communication ciblée sont les clés de la réussite. En donnant du sang à l’EFS, on pourra se dire, même si cela peut paraître pompeux : « j’ai un côté héroïque, je sauve une vie ».

Y ALLER Collecte de sang, aujourd’hui lundi 2 décembre, de 16 h 30 à 19 h 30, dans la salle du Cercle, 2 rue du 5-Février à Buhl.
 
( Source L'Alsace , Propos recueillis par Anne-Marie Tillé )

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