Si le Bannstein nous était conté
Dans trois semaines, le Tour de France sera en Alsace. Le 13 juillet, au cours de la neuvième étape, la région de Guebwiller occupera le devant de la scène.
 |
| Le Bannstein est aussi le terrain de jeu des coureurs locaux, comme ici lors du Régio Tour. Photo archives DNA |
Ce n’est certes pas la première fois que pareil événement se produit et le Bannstein y a connu son heure de gloire. Selon les années, le sens de la course change et le col a été escaladé par chacun de ses deux versants.
S’il figure régulièrement sur le tracé des étapes qui passent par le Haut-Florival, le Bannstein ne compte pas pour le Grand Prix de la montagne, même pas en tant que « côte de 4e catégorie », vu sa modestie.
Dans les revues spécialisées, on détaille presque kilomètre par kilomètre l’a montée de ce qu’on appelle les « cols durs ». Le Bannstein n’en fera jamais partie : c’est en réalité un « col tendre ». Son altitude est modeste (478 m), mais il tire son originalité de la dissymétrie de ses versants. Le versant côté Schweighouse est plus « sec » dans toute l’acception du terme : cela va de la raideur (relative) de la pente (6,2 % en moyenne), à la brièveté de l’ascension (2 km à peine), en passant par une hygrométrie moindre et une végétation à affinité méditerranéenne.
Du côté de Soultzmatt, la D40 musarde à travers bois, longe de fraîches prairies ; la montée est deux fois plus longue, pour une pente à seulement 4,6 %. C’est sur ce versant que les Festina de Virenque déclenchèrent la dernière grande bagarre pour tenter de détrôner Ullrich dans la 18e étape du Tour de France 1997. Bagarre poursuivie dans la montée vers le Markstein et le Grand Ballon. Le sens de la course sera le même cette année qu’en 1997.
Avis de tempête sur le Bannstein
Changement de sens et d’atmosphère, vendredi 17 juillet 2009. Au cours de la 13e étape, les coureurs en provenance du Platzerwasel dévalaient du Markstein sur Lautenbach, passaient le Bannstein et par le Fistplan gagnaient Colmar.
Ce jour-là, les éléments étaient déchaînés et il ne faisait pas bon mettre un cycliste dehors.
Et pour accentuer encore la dramaturgie de cette étape, les coureurs avaient essuyé… des coups de feu au passage du col. Le triple champion du monde sur route, l’Espagnol Oscar Freire, et le Néo-Zélandais Julian Dean avaient été atteints par des petits plombs, le premier à une jambe, le second à un doigt de la main gauche. L’enquête pour découvrir le ou les auteurs de cette fusillade n’avait jamais abouti. Si plusieurs personnes avaient été entendues et que de nombreuses dénonciations anonymes avaient eu lieu dans le cadre de ladite enquête, le dossier avait finalement été clos au printemps 2011.
On se souvient aussi, en 1992, de la chevauchée de Laurent Fignon, parti dans la montée du Grand Ballon – côté Willer-sur-Thur – et qui a traversé Guebwiller en descendant toute la rue de la République, pour finalement gagner à Mulhouse.
( Source DNA par
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire